Yuri Harauski

Modifié le : 22/11/2024

Pays de commission
Pays de poursuite
Nationalité du/de la suspect·e
Bélarus
Genre du/de la suspect·e
Homme
Statut du/de la suspect·e
Libre
Statut de la procédure
En procès
Crimes présumés / charges
Disparitions forcées
Acquitté·e de
Disparitions forcées
Verdict / décision
Acquittement
Individu / entreprise
Individu
Base de compétence
Compétence universelle
Plainte déposée en
2021
Début du procès
2023
Année du verdict (première instance) / décision
2023
Durée de la procédure (en années)
2



Faits

Depuis sa première élection à la présidence du Bélarus en 1994, Aleksandr Loukachenko dirige le pays d’une main de fer. Pendant trois décennies, les opposant·e·s politiques, les activistes des droits humains, les avocat·e·s, les journalistes et les citoyen·ne·s ordinaires ont été privé·e·s de leurs droits fondamentaux et soumis à une violence massive et systématique de la part de l’État, à des mauvais traitements, à la torture, à des arrestations et détentions arbitraires. Les disparitions forcées ont été l’un des outils utilisés par le gouvernement pour étouffer toute contestation.

En 1998, Loukachenko a créé l’unité SOBR, composée de troupes d’élite des troupes internes du ministère de l’intérieur, qui recevaient des ordres des plus hautes sphères du gouvernement et étaient officieusement chargées de surveiller, d’enlever et d’éliminer les opposants politiques. Yuri Harauski était membre de la SOBR.

Entre mai et septembre 1999, à Minsk, plusieurs personnalités de l’opposition ont disparu après avoir été supposément enlevées par des membres de la SOBR dans des circonstances qui ne sont toujours pas claires. Il s’agit notamment de Yury Zakharenka, ancien ministre de l’intérieur, de Viktar Hanchar, ancien vice-premier ministre pendant les premières années de la présidence de Loukachenko, et d’Anatoly Krasouski, homme d’affaires et ami proche de Hanchar.

Les familles des victimes ont tenté à plusieurs reprises d’obtenir des informations sur le lieu où se trouvaient leurs proches. Cependant, les autorités au Bélarus ont systématiquement refusé de poursuivre les auteurs.

Procédure

Le 4 juin 2021, après que la localisation de Yuri Harauski en Suisse a été confirmée, des proches des personnes disparues ainsi que la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), TRIAL International et l’ONG nationale Centre des droits humains « Viasna » ont déposé des plaintes pénales pour le crime de disparitions forcées auprès du ministère public de Saint-Gall (canton suisse où résidait le suspect).

Le suspect a été arrêté le 16 juillet 2021 et a fait des aveux complets, fournissant des descriptions détaillées des crimes pour lesquels il faisait l’objet de l’enquête. Il a été libéré le même jour. En octobre 2021, Yuri Harauski a de nouveau été interrogé et a fait des déclarations conformes à celles qu’il avait faites précédemment.

Le 2 mai 2022, le ministère public a conclu l’enquête et a inculpé le suspect de disparitions forcées.

Le procès de Yuri Harauski a eu lieu les 19 et 20 septembre 2023 devant le tribunal de district de Rorschach (canton de Saint-Gall, Suisse).

Le 28 septembre 2023, lors du verdict oral, le tribunal a acquitté Yuri Harauski de disparitions forcées, bien qu’il ait publiquement et à plusieurs reprises avoué et présenté des excuses pour avoir participé aux enlèvements et aux meurtres en question. Le tribunal a estimé que sa participation aux crimes ne pouvait être établie au-delà du doute raisonnable.

Modifié le : 22/11/2024

Pays de commission
Pays de poursuite
Nationalité du/de la suspect·e
Bélarus
Genre du/de la suspect·e
Homme
Statut du/de la suspect·e
Libre
Statut de la procédure
En procès
Crimes présumés / charges
Disparitions forcées
Acquitté·e de
Disparitions forcées
Verdict / décision
Acquittement
Individu / entreprise
Individu
Base de compétence
Compétence universelle
Plainte déposée en
2021
Début du procès
2023
Année du verdict (première instance) / décision
2023
Durée de la procédure (en années)
2