Faits
Ahmed Hamdane Mahmoud Ayach El Aswadi est né le 15 avril 1984 à Samarra, en Irak.
El Aswadi est soupçonné d’avoir participé au massacre de Camp Speicher, une base militaire située près de Tikrit, en Irak. En juin 2014, des hommes armés ont enlevé et exécuté des centaines de jeunes recrues de l’armée, principalement des chiites, tuant jusqu’à 1 700 personnes. Sur la base du témoignage d’autres suspects, les autorités irakiennes affirment qu’El Aswadi a personnellement exécuté 103 soldats.
L’accusé nie toute implication dans les crimes présumés. Il est arrivé en France à l’été 2016. Il a obtenu le statut de réfugié en juin 2017. Cette protection lui a été retirée après son arrestation.
Procédure
À l’été 2017, les services de renseignement français ont identifié Ahmed Hamdane El Aswadi comme un membre présumé de l’État Islamique et ont signalé sa présence aux autorités judiciaires.
En novembre 2017, le bureau du procureur du pôle français spécialisé dans la poursuite des crimes internationaux au sein du Tribunal de Paris a demandé l’ouverture d’une enquête à l’encontre d’Ahmed Hamdane El Aswadi. Il s’agit de la première affaire à faire l’objet d’une enquête conjointe entre l’antiterrorisme et les unités spécialisées.
Le 6 mars 2018, Ahmed Hamdane El Aswadi a été arrêté à Lisieux (Normandie). Après deux jours de garde à vue, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs, assassinat en relation avec une entreprise terroriste et crimes de guerre de traitements inhumains et dégradants et d’utilisation de moyens et méthodes de guerre prohibées. Il a ensuite été placé en détention provisoire.
En raison de la pandémie de coronavirus, Ahmed Hamdane El Aswadi a été libéré et placé sous surveillance judiciaire en mai 2020. Il s’est enfui en Allemagne, où il s’est présenté à un poste de police et a été placé sous procédure d’extradition.