Faits
Christoph Huber, un ressortissant suisse et sud-africain, aurait négocié des ressources naturelles avec le Rassemblement Congolais pour la Démocratie-Goma (RCD-Goma), un groupe armé soutenu par le Rwanda, qui contrôlait des grandes parties de l’Est du Congo pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003). En 2001, la société qu’il représentait s’est vu accorder quatre concessions minières par le RCD-Goma, assorties de garanties de protection par les soldats du groupe armé.
Dans un rapport d’experts des Nations Unies sur la RDC datant de 2009, Christoph Huber a été accusé d’être impliqué dans le transport à grande échelle de coltan hors de la RDC et du Rwanda lorsque le RCD-Goma occupait une grande partie de l’Est du Congo pendant la deuxième guerre du Congo.
Procédure
TRIAL International et l’Open Society Justice Initiative (OSJI) ont commencé à enquêter sur cette affaire en 2013. Les deux organisations ont déposé une dénonciation pénale en novembre 2016 contre Christoph Huber pour son implication présumée dans l’exploitation et le commerce illégaux de minerais provenant des régions de l’Est de la RDC contrôlées par le RCD-Goma pendant la deuxième guerre du Congo, des activités qui pourraient être incriminées en tant que crime de guerre de pillage.
Le Ministère public de la Confédération a ouvert une enquête criminelle en mars 2018. L’affaire a été rendue publique en 2019.